Le mot du président – 2015

Le mot du président – 2015

 

Quelle belle assemblée générale 2015 !

Nous nous sommes retrouvés dans les murs du collège de l’Abbaye de Saint-Maurice pour un moment de franche camaraderie.

Cette édition doit être marquée d’une pierre blanche, en raison de la présence haute en couleurs de nos intervenants et de la participation élevée de nos membres, dont le nombre a dépassé la centaine.

Notre société se porte à merveille, et, malgré l’âge quelque peu avancé de nos «Asmemiens», elle est en plein essor. Pourtant, l’effort de recrutement doit être encore plus marqué.

La situation financière de notre société est saine, les comptes étant tenus de manière magistrale par notre caissier. Nous avons profité de moderniser nos statuts, notamment en excluant les personnes ne payant plus de cotisation et celle qui agissent contre notre société. Les nouveaux statuts ont été acceptés à l’unanimité.

La rétrospective des activités 2013 et 2014 a montré une participation exemplaire. Le rythme des activités sera conservé pour les prochaines années.

La présence de deux intervenants de qualité, le brigadier Gaudin, chef S rens, et le brigadier Tüscher, cdt br inf 2, a constitué le fait marquant de cette assemblée.

Les thèmes suivants ont été abordés :

  • l’image de la menace actuelle et à venir pour la Suisse et le déroulement du conflit en Ukraine ont fait l’objet d’une présentation systématique et condensée. Nous nous sommes posé des questions sur la vraie capacité de nos autorités à vouloir réagir à une menace,
  • la comparaison entre la puissance de feu d’une section d’infanterie des années 1990 et celle d’une section actuelle a fortement impressionné l’auditoire.

Ces exposés ont mis en lumière les carences de notre pays en matière sécuritaire, lequel dépend des pays limitrophes pour l’essentiel.

Cette situation nous préoccupe et les récentes discussions sur le budget militaire confortent nos pensées les plus pessimistes.

A chaque montée de la menace en Europe, la Suisse économise sur son assurance-survie. Faisant fi des enseignements de l’histoire, notre gouvernement persiste et signe. Comme à l’accoutumée, lorsque notre pays sera au plus mal, nous devrons payer le prix fort pour mettre sur pied un outil de défense approprié.

Concernant le patrimoine, le désinvestissement du DDPS en matière de places d’armes et d’ouvrages de défense des points clés est également incompréhensible. La vente à tout prix des ouvrages périphériques et la concentration sur des centres forts n’est pas propice à la cohésion des régions.

Nous avons apprécié les mots du Président de la commune de Saint-Maurice qui nous a rappelé que l’Abbaye était le produit phare de la région.

L’assemblée s’est ensuite dirigée vers le réfectoire de l’Abbaye, où l’équipe de cuisine nous a concocté un repas de gala. Pour certains d’entre nous, anciens internes du collège, la pensée académique est revenue en mémoire. C’est au son de la clochette du recteur que les différents plats ont été servis.

Notre périple à St-Maurice a été également l’occasion d’un clin d’œil aux festivités des 1500 ans de l’Abbaye. Pour mémoire, nous avons participé financièrement à cet événement en prenant en charge la rénovation d’une des pièces du trésor.

Cette Abbaye a pour origine un sanctuaire élevé sur le tombeau de saint Maurice et de ses compagnons Martyrs, soldats thébains morts pour leur foi vers l’an 300.

Vers 380, saint Théodore, dit aussi saint Théodule, évêque d’Octodure (Martigny), dépose les reliques des Martyrs dans un sanctuaire au pied de la falaise. Le 22 septembre 515, le roi burgonde saint Sigismond fonde le monastère et inaugure la «laus perennis»‚ — la louange perpétuelle —, sur le tombeau des Martyrs. Le Monastère d’Agaune ainsi fondé comprend une communauté de moines préposés à la garde du sanctuaire et à l’accueil des pèlerins. Au IXe siècle, des chanoines succèdent aux moines; en 1128, ils adoptent la Règle de saint Augustin. Le culte des Martyrs se développe et se répand dans toute l’Europe. La terre d’Agaune devient un centre spirituel du second royaume de Bourgogne (888), puis de la dynastie des Savoie.

Dès l’origine, l’Abbaye possède son baptistère; des privilèges pontificaux et royaux la placent sous l’immédiate dépendance du Siège apostolique. Les abbés de Saint-Maurice jouissent du pouvoir temporel, et parfois spirituel, sur nombre de bourgades et de hameaux. L’Abbaye, exempte de toute juridiction épiscopale, devient «nullius dioeceseos» (actuellement «abbaye territoriale»).

Les temps de ferveur et de ressourcement alternèrent avec des périodes plus difficiles. Mais la pression des autorités civiles, les troubles révolutionnaires, les incendies et les éboulements de rochers n’empêchèrent pas l’Abbaye de poursuivre sa mission multiséculaire.

Aussi peut-elle se targuer d’être le plus ancien monastère d’Occident à avoir été continuellement en activité.

En fait, Saint Théodule a été le premier à mettre en avant le passé de St-Maurice comme ville de garnison. Qu’il nous protège de l’oubli !

Col Pascal Bruchez

Une année réjouissante – 2014

Une année réjouissante – 2014

Chers amis,

Il s’en est passé des événements en une année. Comme nous avons notre assemblée générale tous les deux ans, je me permets, par ces quelques lignes, de faire un bilan intermédiaire de l’activité de notre société que je préside depuis une année.

Grâce à notre engagement sans limite pour le patrimoine fortifié en Suisse romande et à la présence active de nos membres et du comité dans les diverses sociétés, nous sommes maintenant 317 membres actifs. C’est réjouissant.

Il faut dire que nos activités ont un réel succès et sont suivies avec attention par nos membres.

Nous nous sommes rendus, l’automne passé au Danemark, avec comme thème la défense de l’Øresund. C’est à cheval entre la Suède et le Danemark que nos activités se sont déroulées, avec la prise de conscience de l’importance de ce détroit pour la Russie vu son accès à la mer. Avec la Crimée, l’Øresund est le seul accès, par mer, à l’est de ce pays mammouth. Notre voyage, bien qu’historique, était absolument d’actualité. Souvent, l’histoire se répète…

Nous avons eu l’honneur de recevoir la bannière de la Société des Troupes de Forteresse de la Suisse Romande qui a commémoré, l’automne passé, le 100ème anniversaire de sa création. Un grand moment d’émotion et de fierté vécu lors de la remise de la bannière !

La traditionnelle fête de Sainte-Barbe, en décembre, au Fort de Champex a été un succès. C’est toujours un moment chaleureux. L’équipe de PROFORT se met en quatre pour cette réussite. Qu’ils en soient remerciés.

Cette année, nous fêtons nos 40 ans !

La sortie à Thoune a vu plus de 50 de nos membres se retrouver dans un convoi en direction de Thoune, pour une visite de qualité du Musée Armée Suisse. Le travail de collection est remarquable. Les présentations et l’accueil remplirent nos attentes.

Nous avions un rêve, nous l’avions étudié et nous l’avons réalisé. Nous nous sommes rendus le 07 mai 2014, à Dien Bien Phu, pour la commémoration de la bataille de 1954, non sans avoir au préalable vu l’Indochine et ses habitants , Saigon et la Cochinchine, Hué et l’Annam, Hanoï et le Tonkin. Ces lieux où se sont écrites des pages très importantes et douloureuses de l’histoire. Seize jours d’un voyage de rêve, des souvenirs par milliers … et un nuage. Salut André !

Et ce n’est pas fini :

  • inauguration de la galerie Rossignol
  • retour aux sources
  • Sainte-Barbe

Et si un peuple qui oublie son passé est condamné à le revivre, par exemple en payant des sommes monumentales à un pays outre atlantique, alors pourquoi tout faire pour effacer la mémoire de notre région, qui avait la volonté de rester indépendante et neutre dans des moments de fortes tensions internationales ?

Dans le cadre de la mise en valeur de notre patrimoine fortifié, les efforts de notre comité et de nos membres se sont concentrés sur le site de Dailly. Cela nous a passablement pris de ressources en temps et en argent. Le résultat est splendide et nous espérons que pour plusieurs décennies, nous pourrons rester avec nos maquettes dans ce lieu mythique. La bataille n’est pas gagnée, mais le risque en valait la peine. Nous sommes toujours tributaires des décisions des autorités fédérales, quant à l’avenir de Dailly. Le combat se fait maintenant au niveau politique. Nos Elus doivent prendre conscience de la valeur patrimoniale de ce site d’exception. C’est notre rôle, comme membres de l’ASMEM, de remettre la compresse à chaque occasion, de manière à ce que naturellement, la réalité d’un musée de la fortification germe dans l’esprit de nos décideurs et sponsors.

En voyant que la destruction du matériel historique de Saint-Maurice se poursuit, nous avons mené plusieurs démarches au sein de la Confédération pour que notre association soit reconnue par l’Office central du matériel historique de l’armée (OCMHA) de manière à ce que légalement, notre association puisse conserver sur site le patrimoine historique. Selon la décision, nous devrons certainement revoir un peu les buts de notre association et inclure une mission de sauvegarde du patrimoine dans nos statuts.

Ou peut-être faudra-t-il attendre les 1500 ans des fortifications de Saint-Maurice pour qu’une réelle prise de conscience soit effective…

Notre association reste la seule qui couvre l’ensemble de la Suisse romande et je suis sûr que nous pouvons compter sur l’engagement de chacun pour que dans les secrets d’Agaune le devoir de mémoire reste en grande partie intact.

Saint-Maurice ne doit pas nous faire oublier que nos officiers ont servi dans tout le secteur qui nous mène de Vallorbe à Gondo, en passant par les cantons de Fribourg et de Genève. Dans ce cadre, notre effort sera de perpétuer le devoir de mémoire sous la forme de publications et de soutiens aux associations.

Cette chère ligne Maginot ! Elle a fait l’objet de notre voyage, «retour aux sources» qui a été un réel succès de participation de la part de nos membres. Nous avons vécu une cérémonie empreinte de respect et d’émotions et la dépose d’une gerbe devant l’ouvrage du Hochwald. Cette base est utilisée actuellement en partie par l’armée de l’air comme base de détection et d’identification des aéronefs à moyenne et haute altitude. Cette forteresse, construite dans les années 1933-1934, bénéficie d’une couverture d’une trentaine de mètres et a été adaptée aux normes de l’OTAN, par exemple par la construction d’un bouclier en béton devant l’entrée.

Notre association est particulièrement attachée à cet ouvrage qui est a donné l’étincelle associative à Jean-Jacques Rapin, il y a 40 ans pour fonder l’ASMEM.

Nous avons retrouvé l’esprit du lt-col Rodolphe en parcourant les sous-sols de la base de Drachenbronn. Ce sont des couloirs interminables qui nous ont conduits dans les parties vies de ce grand ouvrage. C’est de cette forteresse que nous avions édité les combats dans la ligne Maginot.

Cet livre rend hommage aux héroïques combattants de la Ligne Maginot qui, bien que ce soit assez peu connu, ont fait leur devoir avec efficacité même si les unités blindées allemandes ont contourné l’obstacle.

Ce livre est le journal de bord du Groupement d’artillerie de forteresse n°3 qui était constitué par l’artillerie des Ouvrages du Hochwald et de Shoenenbourg.

Notre association surfe sur la vague du succès et l’année 2015 sera marquée par diverses activités associatives. Alors, à vos agendas et ne manquez pas de participer nombreux à nos activités.

Nous aurons également un regard sur les 1500 ans de l’abbaye et sur les 200 ans de l’entrée du Valais dans la Confédération.

Il y a quelques mois, certains de nos politiciens affirmaient que pour les cinquante prochaines années, il n’y aurait plus de conflits en Europe. Or les développements actuels ne leur donnent malheureusement pas raison. Le monde ne va pas très bien et nous sommes de nouveau dans une ambiance de tension internationale qui nous rappelle étrangement l’ambiance des années 1980.

Je vous remercie de la confiance que vous me témoignez en m’ayant nommé à la tête de l’Association Saint-Maurice d’Études militaires.

Que vive, que croisse, que fleurisse notre ASMEM et longue vie.

Votre Président

col Pascal BRUCHEZ

MUSÉE HISTORIQUE DU CHABLAIS

MUSÉE HISTORIQUE DU CHABLAIS

100x141-equal_images_blog-comite_musee_historique_porte_du_scex_affichette002Le samedi 16 mai 2014, le Musée historique du Chablais installé dans le Château de la Porte du Scex à Vouvry vernissait sa nouvelle exposition intitulée LA FORTERESSE ABANDONNEE.

Cette exposition présente une belle série de photographies tirées du livre de Bernard DUBUIS, photographe.

Ce livre est connu des membres de l’ASMEM, car il a été un certain temps dans notre catalogue. L’ASMEM en possède encore quelques rares exemplaires qui ne sont plus en vente.


Votre webmaster représentait l’ASMEM et a pris des contacts particulièrement intéressants avec la conservatrice, Madame Béatrice BLANDIN.

Il y a également rencontré notre historien attitré, Monsieur Maurice Lovisa qui a pris une part active dans le contrôle et la correction des textes de l’exposition.

Cette fin d’après-midi a été aussi l’occasion de rencontrer Madame Besse et de s’entretenir avec elle d’un véritable trésor, les mémoires manuscrites et illustées de son grand-père qui a servi à Dailly, Savatan et Gondo dans les années 1900-1920, trésor qu’elle souhaite remettre à l’ASMEM en vue d’en assurer la pérennité.

Nous en reparlerons certainement car diverses pistes sont déjà ouvertes, mais votre comité doit d’abord se prononcer.

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Une vue de l’exposition

 

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Le photographe

Bernard DUBUIS

 

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A droite, Mme Béatrice Blandin,

conservatrice en discussion avec Madame Besse.

ENSEMBLE POUR LA SÉCURITÉ

ENSEMBLE POUR LA SÉCURITÉ

 

150x63-equal_images_blog-comite_asmem-info_ensemb1 L’ASMEM soutient la lutte contre le démantèlement de notre armée

Et vous propose de vous documenter

Lors de l’assemblée générale du 15 juin 2013 à Morges, le comité a informé les membres de sa décision de soutenir la lutte contre le démantèlement de l’armée et en particulier contre l’initiative  » Oui à l’abrogation du service militaire obligatoire ».

Notre association a créé un fond spécial dont l’intégralité a été reversé à l’organisation faîtière luttant contre cette initiative visant in fine à la suppression de l’armée.

Ce fond a été alimenté par un versement initial de l’ASMEM complété par les dons de membres de notre association et de toute personne désireuse de financer la campagne en vue de la votation du 22 septembre 2013.

L’action prévue a duré jusqu’au 31 août 2013. Le compte est à ce jour (08 septembre 2013) bouclé par le virement de l’intégralité des dons à l’association faîtière prévue.

Documentation

Appel du comité ASMEM de mai 2013

Position de la SSO

Propositions de lecture

Ouvrage de Jean-Jacques Langendorf: Une digue au chaos – L’armée des citoyens

Ouvrage collectif des Cahiers de la Renaissance vaudoise: Servir pour être libres

100 ANS STFSR

100 ANS STFSR

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LIVRE COMMEMORATIF 100 ANS STFSR

Le 21 septembre 2013, la STFSR (Société des Troupes de Forteresse de la Suisse Romande) commémoré son 100ème anniversaire.

A cette occasion elle a publié, en étroite association avec l’ASMEM, un livre retraçant ce siècle d’existence.

La STFSR regroupant des officiers, sous-officiers et soldats de forteresse, c’est avec le regard de la troupe et des cadres de notre arme que cette évocation est présentée.

Le cap Pierre Delévaux (notre webmaster ASMEM), auteur de cette étude, présente un grand nombre de documents, textes, illustrations, schémas et organigrammes couvrant ces 120 dernières années, de la première Ecole de recrues de forteresse en 1893 à nos jours.

L’ouvrage a été présenté lors de la fête du 100ème anniversaire le 21 septembre 2013.

Il est disponible depuis le 22 septembre 2013 auprès de l’ASMEM.

Histoire des Troupes de Forteresses de la Suisse Romande

Formulaire de commande

Contact : Pierre Delévaux, webmaster@asmem.ch

DAILLY-L’HORIZON S’ÉCLAIRCIT

DAILLY-L’HORIZON S’ÉCLAIRCIT

UNE BONNE NOUVELLE CONCERNANT L’OUVERTURE DE DAILLY AU PUBLIC

La Liberté de Fribourg vient de publier un article tout à fait réjouissant.

De fait, un contrat de bail entre Armasuisse et la Fondation Forteresse Historique (FFH) -qui gère déjà la Galerie du Scex et Cindey- n’attend plus qu’à être signé après quelques ajustements juridiques. Ce qui devrait être fait durant l’été.

L’ASMEM est partie prenante dans ce dossier en tant que membre de la FFH.